Une des questions qu’on me pose le plus : “Vers qui me tourner si je me reconnais dans les symptômes du TDAH” ?
Le diagnostic est loin d’être une démarche facile : quel professionnel contacter ? Doit-il être spécialisé ? Faut-il faire des tests ?
Pourtant, c'est un moment vraiment crucial.
Pour vous éclairer, je vais vous partager mon propre parcours diagnostic.
Et si vous préférez, voici une version vidéo de l'article.
Pourquoi j’ai décidé de me faire diagnostiquer ?
Automne 2022. Tout allait bien : super travail, un boss en or, de la flexibilité, de la créativité, de l’écriture sur des sujets qui m’animent. Le tout bien payé. Bref, le rêve quoi.
Et malgré ça, j’avais du mal à être discipliné dans mon travail. Ma motivation était aléatoire. Je culpabilisais. Mes émotions prenaient le dessus.
Voici mot pour mot mes notes en amont de mon premier rdv :
“Basse estime de moi à cause de tout ce que je n’arrive pas à faire niveau projets notamment au boulot. Problème : c’est une torture pour moi de faire des choses que j’ai pas 100% envie de faire. Tendance à procrastiner si sanction pas perçue comme suffisamment forte.”
Quelques mois plus tôt, j’étais tombé sur des contenus sur le TDAH.
Je savais que je cochais les cases du diagnostic, et qu’il existait un traitement efficace contre ce genre de problème : le méthylphénidate (Ritaline).
J’ai donc pris rdv chez mon médecin généraliste pour qu’il me recommande un psychiatre spécialisé.
2 semaines plus tard, j’avais ma première consultation de 30mn.
PS : Si tu veux creuser le sujet, j'ai créé un mini-guide avec toutes les infos sur le diagnostic chez l'adulte.
Comment s’est passé le diagnostic ?
Avant mon premier rendez-vous, j’avais fait (beaucoup) de recherches et j’avais donc un paquet de notes.
J’étais plutôt stressé, comme avant un examen.
J’ai lu quelques lignes, développé certains points. Très rapidement, le psychiatre me dit “en effet, ça m’a bien l’air d’un TDAH ce que vous me décrivez. Pour en avoir le coeur net, on va utiliser le DIVA”.
Le DIVA est un des outils diagnostiques qui permettent de détecter un TDAH (je vous en partage une version vierge dans le mini-guide à la fin).
La deuxième séance consisterait à débriefer des réponses à cet outil.
En parallèle, il faut savoir que la prescription d’un psycho-stimulant comme le méthylphénidate (Ritaline) nécessite un examen cardiaque pour vérifier que tout est OK.
J’ai donc pris rendez-vous chez un cardiologue pour un électrocardiogramme et une échographie.
Résultats cardiaques concluants, hormis un point : un léger trouble qu’on appelle “extrasystoles”.
Mon coeur fait de temps à autre des battement “parasite” en trop. Tout le monde en fait : j'ai fait juste plus que la moyenne.
Non seulement ce n’est pas rassurant, mais ça peut aussi compromettre la prescription du stimulant.
On m’oriente vers un autre cardiologue pour des examens approfondis.
Finalement, le rapport bénéfice/risque penche en faveur de la prescription du stimulant.
Je dois tout de même être suivi chaque mois par le cardiologue pour vérifier que rien ne s’empire.
Et après le diagnostic?
La cardiologue confirme mi-décembre qu’on peut procéder à la prescription du stimulant. Les résultats du test DIVA confirment un TDAH “à prédominance inattentive” : en effet ça me parle !
Auparavant, j'avais essayé des compléments. Dès ma première prise du stimulant, je me souviens m'être dit : "Ah, ça ressemble à ça quand ça marche !"
J’arrête café et cigarette (qui sont aussi des psychostimulants), ainsi que l’alcool et le cannabis.
Chaque mois, je vois mon psychiatre et ma cardiologue.
La bonne nouvelle ?
En avril, mon dernier rapport cardiaque tombe : mon coeur est revenu à la normale grâce à ma nouvelle hygiène de vie !
Prochain rdv : dans 1 an 🎉
Je suis à l’aise dans mon travail, et je me sens prêt à démarrer mon propre projet entrepreneurial.
Quelques mois plus tard, me voici devant vous à vous partager mon histoire et mes apprentissages.
PS : Si tu veux creuser le sujet, j'ai créé un mini-guide avec toutes les infos sur le diagnostic chez l'adulte.