Aujourd'hui, je vais te raconter l'histoire d'une personne qui a eu une influence majeure dans la prise de conscience de mon TDAH.

Cette personne, c'est Bryan Jenks. Cet américain de 27 ans, développeur de métier, est aussi un expert de l'outil de prise de notes Obsidian.

Je l'ai découvert sur Youtube il y a 2 ans quand je travaillais d'arrache-pied pour apprendre à mieux m'organiser suite à l'échec de ma première boîte.

Dans une vidéo, il parle des effets de la médication dans son quotidien.

Et ça a été un tournant dans mon parcours personnel et mon point de vue sur ce traitement qui fait peur.

On va parler de TDAH, de médication, d'auto-régulation et de gestion des émotions.

À noter : Je partage les retours d'expérience de Bryan en y ajoutant mes propres expériences, mais la médication peut avoir un effet différent selon les personnes. De plus, je ne propose pas une liste exhaustive de tous les effets. En cas de doute ou questionnement, il faut en parler au professionnel de santé qui te suit !

Sans plus attendre, c'est parti 👇

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1) L'histoire de Bryan

Bryan Jenks a été diagnostiqué TDAH à 16 ans. Étant quasiment adulte, ses parents lui ont laissé le choix d’essayer la médication ou non. Traitement qu’il a décidé d’accepter.

Au début, ça l’a aidé, mais il avait cette impression d’une vie “robotique” : dormir, manger, travailler, dormir… Avec le recul, il se dit que son dosage était sûrement trop élevé au départ.

Il décide d’arrêter son traitement car son rêve est de rejoindre les Marines. Sauf qu’il doit attendre 2 ans pour pouvoir postuler. Les mois passent et il décide d’abandonner ce projet et de devenir développeur.

Ce n’est qu’à 26 ans, 10 ans après son diagnostic, qu’il décide de réessayer son traitement :

• du Concerta (libération prolongée) pour ses journées de travail
• de la Ritaline (libération immédiate) pour ses projets personnels le soir

Il a décidé de prendre beaucoup de notes au début de la prise de son traitement (doses, horaires, effets positifs et négatifs, sommeil…) pour pouvoir en discuter avec son psychiatre et ajuster les choses si besoin.

Et c’est en (re)démarrant le traitement qu’il a pu réaliser ses effets positifs, et l’impact qu’avait son TDAH non traité dans sa vie.​
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2) Conséquences du traitement sur l'auto-régulation

Effets de la Ritaline sur le sommeil

Depuis son traitement, Bryan dort plus et dort mieux qu'avant. Il arrive à se coucher à des horaires "normaux" et son sommeil est davantage réparateur.

Auparavant, il avait tendance à travailler la nuit et à se coucher tard et donc à se lever tard.

Depuis le traitement, ses horaires de sommeil sont plus réguliers.

Le traitement n'a pas un effet "magique" : il permet juste de faciliter la mise en place de cette nouvelle habitude si on le souhaite.

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Effets de la Ritaline sur l'impulsivité

Le traitement l'a aidé à mieux gérer son impulsivité. Avant, il avait une grosse appétence pour le sucré ou les fast-food, et mangeait beaucoup plus que nécessaire.

Il faisait aussi des achats impulsifs qui pouvaient lui porter préjudice.

Depuis le traitement, sa volonté est plus forte et il est capable de contrôler voire stopper une impulsion dans le feu de l'action. Chose totalement nouvelle pour lui !

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Effets de la Ritaline sur l'attention

Ce point est lié à l'impulsivité. Le TDAH peut être décrit comme un trouble du système exécutif.

Ça joue notamment sur la flexibilité attentionnelle et la capacité à changer de contexte lors d'une tâche.

Avant, être interrompu au milieu d'une tâche pouvait le mettre en colère car le changement de contexte était difficile à gérer pour son cerveau.

Depuis la médication, c'est beaucoup plus gérable : il est plus flexible, il peut transitionner entre les tâches, mieux gérer l'hyperfocalisation.

Et surtout, il arrive à aller au bout des tâches.

Avant la médication, démarrer une tâche lui demandait une énergie quasi-insurmontable. Une vraie montagne.

Depuis la médication, il est capable de diviser une tâche en plus petites tâches pour faciliter sa réalisation. Il arrive à mieux gérer l'énergie nécessaire pour démarrer une tâche.

Bref, il est enfin capable de faire des trucs. Et ça change la vie quand on est un procrastinateur chronique.

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3) Conséquences sur la gestion des émotions

C’était le point le plus douloureux pour lui, et c’est là-dessus que la médication aide le plus au quotidien.

Le TDAH crée une dérégulation des émotions qui peut se manifester de plusieurs manières selon les personnes.

La sensibilité au rejet (Rejection Sensitivity Dysphoria en anglais) est un symptôme qui lui posait beaucoup de difficultés.

Ça se manifeste par le fait d’être facilement touché par des choses qui nous blessent. On bloque dessus et on y pense en boucle.

Résultat : quelque chose peut arriver le matin et gâcher littéralement toute notre journée. Impossible de gérer cette émotion négative qui nous submerge.

Une conséquence de cette “hypersensibilité” au rejet, c’est le fait de devenir un “people-pleaser” : quelqu’un qui se plie en 4 pour les autres, au détriment de ses besoins.

L’émotion négative créée par le rejet (ou ce qu’on interprète être du rejet) est tellement douloureuse qu’on veut l’éviter à tout prix.

Ça peut se manifester de 2 manières paradoxales :

• On fait tout pour satisfaire les autres, et on y fait très attention (très énergivore, et la porte ouverte aux dérives)
• On se fiche totalement de l’avis des autres en disant que ça nous atteint pas (alors qu’en réalité si)

En couple, on a aussi ce paradoxe :

• certains vont tout faire pour leur partenaire, au détriment de leur bien-être
• d’autres vont fuir et rompre prématurément dès la première marque de négativité

Et vous imaginez bien qu’au travail, ça peut aussi créer un bon nombre de problèmes dans les relations avec ses collègues et ses supérieurs…

La plupart de nos interactions au quotidien sont sociales.

La sensibilité au rejet touche tout type de relation, avec énormément de retentissements à la longue.

Les retentissements de cette hypersensibilité au rejet diffèrent selon les personnes : c’est un savant mélange d’histoire personnelle et de causes neurobiologiques.

Globalement, ça mène au perfectionnisme, à l’épuisement, à la procrastination, à l’isolement ou à l’oubli de soi.

Quand on le vit, c’est difficile d’imaginer que c’est en partie lié à un manque de dopamine dans son cortex préfrontal…

La médication aide énormément Bryan sur la gestion de ses émotions. Il peut mieux gérer les événements négatifs sans qu’ils gâchent sa journée.

Il peut réguler ses réponses émotionnelles, contrôler ses réactions, communiquer plus clairement, accepter et passer à autre chose.

Combiner la médication à une psychothérapie permet d’avoir des résultats époustouflants dans la gestion de ses émotions en comprenant mieux ses schémas et son histoire personnelle.

Car on peut enfin agir dessus !

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Conclusion

​Cette vidéo de Bryan Jenks a vraiment changé mon regard sur le TDAH, la médication et surtout sur moi-même.

Sa description des symptômes faisait écho à des situations très précises de mon quotidien.

Je savais que mon histoire personnelle expliquait en partie mes difficultés. Mais j'ignorais que des solutions alternatives existaient pour travailler dessus.

Depuis mon diagnostic et le démarrage de mon traitement, ma vie a changé pour le mieux. Je peux travailler sur moi plus efficacement et passer à l'action.

Ce sont des témoignages comme ceux de Bryan qui m'ont donné l'envie de partager un jour mon histoire et mes apprentissages.

Si vous lisez mes articles aujourd'hui, sachez qu'il n'y est pas pour rien !

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